20 février 2005
La rupture (Henri de Régnier)
« Ce nest pas votre adieu qui me tire ces larmes / Que je ne cache pas, / Et si je fus blessé, ce nest point par vos armes / Elles frappent trop bas. (
) Non ! ce nest pas cela, voyez-vous, que je pleure, / Le front entre les mains, / Et ce nest ni vous-même, hélas ! et ni le leurre / De vos yeux incertains, / Mais que votre beauté à qui je fus crédule / Ait dupé mon amour / Et davoir trop longtemps pris votre crépuscule / Pour laube dun beau jour ; / Car je nai dans mes bras serré que le mensonge / Dun fantôme vivant / Et me voici pareil à celui dont le songe / Jette son or au vent
/ Et ce que je regrette en ces larmes cruelles / Où vous nêtes pour rien / Ce nest pas, sachez-le, vous sans pitié pour elles, / Votre amour, cest le mien ! »
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