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Quitter la terre
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11 mars 2005

L'âge des saisons

Il y a dans le froid la lucidité de givre, une clarté tranchante comme la vérité. Il y a dans le froid une mélancolie, celle des forêts de bois noirs, celle d'une mer morne comme une vue de Brahms. Il y a dans le froid une courbature, de ce froid humide et persistant, s'insinuant dans le corps, et qui semble gripper les articulations comme des rhumatismes sans les ans; alors le corps est perclus d'une vieillesse sans âge. Mais ce matin, un premier rayon de printemps frappe mon oeil dans la rue. Je vois une jonquille timidement surgie entre des troncs encore endormis. Ce matin, il y avait dans l'hiver finissant une main chaude et douce qui se posait sur mon épaule.
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Commentaires
K
Je vous lis, commente peu, mais aime.
Quitter la terre
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