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Quitter la terre
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12 février 2005

Catherine Pozzi (1)

« L’horreur de ma vie, c’est la solitude. Parce que je suis une infirme. Je ne puis pas joindre les autres, jamais. De là, ces intoxications par un sentiment, et ces débauches de matière spirituelle. » (15 mai 1927). Je retrouve Catherine Pozzi et son Journal. Lu il y a quelques années, et qui m’avait laissé plein d’admiration pour cette femme, qui m’avait conquis par sa force. Elle n’était plus pour moi la maîtresse de Valéry, qui la voyant s’était dit « Puis-je être plusieurs ? », mais un véritable écrivain. Un Journal à mettre entre les mains de tous, et des blogeurs en particulier, et des poésies rares et pures. Elle est digne des grandes amoureuses de Rilke, digne aussi de Virginia Woolf et de Katherine Mansfield. On passe de la mondanité où sont écorchées nombres de femmes, à la solitude studieuse, des frémissements pour le « Très haut amour » à la colère contre le même, « l’Enfer », des extases à la maladie qui la ronge. On peut s’oublier des heures dans ces confessions. C’est pour cela que je le citerai souvent. « Renoncer à toi je ne peux pas : je t’ai trouvé. À qui parlerai-je, si ce n’est à toi en ce monde ? Et toi, tu n’as que moi. Enfermons-nous serré, ma seconde vie, ma chère vie. Qu’une puissance heureuse nous fasse découvrir comment l’on s’aime sans blessure et sans péché. » (18 mai 1921).
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Commentaires
A
Merci pour ce très beau (et très émouvant) commentaire. Sauriez-vous par hasard quelle est la référence de cette phrase de Catherine Pozzi : « On n’arrive au plus haut de soi que contre soi » ? J'aimerais pouvoir la citer dans mon blog "Terres de femmes".
Quitter la terre
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